bouch e rie
transformation du café bar Le Simplon
en ces temps où la viande disparait de plus en plus de nos assiettes, c’est le boucher en premier qui doit ranger ses outils et fermer la porte de son magasin. c’est ainsi que le voisin restaurateur a profité de l’occasion pour doubler la surface de son établissement. reconnu pour sa simplicité et sa sobriété, l’espace du café/restaurant existant n’a pas été touché si ce n’est que par une découpe dans le mur mitoyen pour assurer la communication.
les locaux de la boucherie par contre ont été dégagés de tout élément devenu inutile tels que cloisons, agencements et équipements. la structure porteuse et les murs de l’immeuble ont été dénudés et c’est dans cet espace brut que le nouveau café-bar vient s’installer.
les espaces de l’ancien comptoir et du laboratoire sont réunis dans leur profondeur. le bar avec sa forme galbée et sa robe en bois devance l’ancienne chambre froide où ont été calés les services. en embrassant le pilier, sur lequel se concentre la charge de la maison, il assure la liaison des sous-espaces du bar en arrière et du café à l’avant. ici, on est assis autour d’une table.
les espaces et les surfaces murales racontent à l’hôte attentif des histoires des temps passés. ainsi une fine couche de peinture grise laisse transparaître les carrelages de la boucherie. côté café, une menuiserie vient se poser devant le mur brut et étend la couleur blanche dans la salle depuis le restaurant d’à côté. elle sert de dossier au banc et tableaux et luminaires y sont accrochés. c’est un élément unificateur, comme le parquet en chêne qui instaure un doux dialogue entre les deux côtés, l’ancien et le nouveau, existant et ajouté.
avec peu de moyens, cette transformation rend visible le changement perpétuel de la vie des villes.